Abidjan le 02 novembre 2025 – Le pays s’embrase après des élections présidentielle et législatives sans opposition, les deux principaux adversaires de la présidente ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.
Alors qu’elle a été évacuée par l’armée vendredi par hélicoptère dans un lieu tenu secret, la Présidente Samia Suhulu Hassan a été proclamée samedi gagnante de l’élection présidentielle avec près 97,66% des suffrages.
Le principal opposant Chadema a conseillé ce dimanche à la communauté internationale de ne pas reconnaître Samia Suluhu Hassan comme dirigeante de la Tanzanie.
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UNE PARTIE DE LA CONCLUSION GÉNÉRALE DE MON COURS SUR L’HISTOIRE DES IDÉES POLITIQUES DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS QUI FAIT ÉCHO AUX ÉVOLUTIONS POLITIQUES DE CES DERNIÈRES SEMAINES SUR LE CONTINENT AFRICAIN.
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Les processus de décolonisation basés sur la ruse et l’imposture, n’ont pas toujours abouti à une véritable indépendance politique, économique et psychologique des africains.
Les agencements et infrastructures politiques, économiques, culturelles et surtout psychologiques hérités de la colonisation continuent donc d’influencer de manière corrosive la politique africaine, notamment à travers des pratiques comme le patrimonialisme, la corruption, le népotisme, le clientélisme et le culte de la personne malgré l’existence d’institutions formelles.
L’Etat et ses ressources contre toute logique démocratique, sont la propriété des oligarchies qui en ont la gestion et qui privatisent de ce fait avec peu de conséquences pour elles tant qu’elles sont aux affaires, les retombées de leur gouvernance.
Toute chose qui explique que la prédation soit la nature de l’État africain et le moteur de la conquête, de l’exercice et de la conservation du pouvoir. On s’engage en politique en Afrique comme on ouvre un commerce en visant un retour sur investissement pour soi et ses proches.
Dans ces conditions, on peut comprendre et expliquer le chemin de croix qui est celui de la démocratie représentative importée de l’Occident sur le continent et qui est incompatible avec cette manière de gérer ou de gouverner les Etats.
Dès lors, les africains peuvent continuer à dénoncer ou de pleurer toutes les larmes de leur corps devant le fait que les querelles politiques ont occasionné plus de morts et de destructions en Afrique depuis 1990 que durant toute la période de la colonisation jusqu’à cette date, ou alors se mettre à réfléchir à un modèle de gestion et de gouvernance des Etats qui soit plus compatible avec leur approche du pouvoir.
L’intelligence humaine dont l’Histoire n’est que le témoignage à travers le temps, est capable d’inventer un meilleur système pour les africains qui ne soit pas forcément celui de la Démocratie représentative importée qui s’avère hautement meurtrière et dont Churchill a dit avec raison que c’est : « le pire système de gouvernement, à l’exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l’histoire ».
Par le Pr Camara Moitié
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