Abidjan le 17 Octobre 2025 – La candidate du GP-PAIX, HENRIETTE LAGOU veut bâtir une nation ou un État autour de quatre piliers qu’elle considère fondamentale où se mêlent idéaux, réformes et ambitions politiques…
Premier socle du projet GP-PAIX, la paix n’est pas un simple slogan pour Henriette Lagou : c’est un pacte. Dans une Côte d’Ivoire encore marquée par les plaies de conflits passés, elle prône une réconciliation authentique, loin des mascarades protocolaires. Ici, le dialogue n’est pas un outil ponctuel, mais un mécanisme pérenne de gouvernance. Elle mise sur des institutions rénovées, plus crédibles, pour restaurer la confiance nationale. Si l’intention est louable, la candidate ne s’attarde pas sur comment convaincre les forces politiques les plus antagonistes de jouer le jeu. Une utopie douce ou une stratégie audacieuse ? L’avenir le dira.
Sur le front économique, Henriette Lagou s’inscrit dans une logique sociale résolument keynésienne : investir dans l’humain pour redistribuer les fruits de la croissance. Son projet entend mettre fin à l’économie à deux vitesses en luttant contre le travail informel, les bas salaires et en promouvant un système fiscal plus progressif.
Mais l’originalité réside ailleurs : l’éducation et l’innovation sont élevées au rang de priorités stratégiques. Elle veut faire de l’école ivoirienne un tremplin vers l’économie du savoir et non une simple fabrique de diplômés chômeurs. L’appel à la production locale et au commerce équitable laisse entrevoir une volonté de souveraineté économique assumée. Si l’approche séduit par sa cohérence, elle reste silencieuse sur le financement réel de ces ambitions.
À contre-courant du cynisme ambiant, Henriette Lagou fait le pari de replacer l’éthique au centre du jeu politique. Dans un pays où la politique est souvent perçue comme un terrain miné de compromissions, elle prône le mérite, la justice sociale et l’équité. Une véritable rupture de ton.
La diversité ethnique, loin d’être tue, est célébrée. Des institutions dédiées à la tolérance sont promises – de quoi désamorcer les tensions identitaires latentes. Ici encore, le discours est juste, mais reste à voir si les moyens d’application suivront.
Femmes, jeunes, enfants – dans le projet GP-PAIX, les oubliés du développement deviennent le cœur de cible. Henriette Lagou promet une politique inclusive, qui place la lutte contre la précarité au centre de son programme. Cette approche, plus maternante que managériale, marque un contraste fort avec les politiques de croissance souvent indifférentes aux laissés-pour-compte.
Le projet de société de la candidate du GP-PAIX est un manifeste à contre-courant : humaniste, féminisé, social. Henriette Lagou ne vend pas une révolution, mais une restauration – celle des valeurs, de la justice et de l’inclusion.
Reste à savoir si ce programme, généreux et bien articulé, survivra à l’épreuve du terrain politique ivoirien, souvent réfractaire aux discours de vertu. Entre espérance et scepticisme, le pari est lancé.
Jules Eugène N’DA
