Édito : VK, un ROPERO mal dissimulé 

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Abidjan le 26 décembre 2024 – J’ai lu Venance Konan. Je ne l’ai pas reconnu. Ma confusion fût grande au fur et à mesure que j’avançais dans le texte. Elle fût totale quand à la fin de ce passage, je vois en bas la signature de l’aîné Venance Konan dont la plume a été plusieurs fois récompensée. Récompense qu’il ne doit certainement pas à sa famille politique actuelle. Mais à la politique socio-éducative et d’insertion qui, depuis le primaire a mis tout, je dis bien tout, à sa disposition pour qu’il ait une formation de qualité et ce bagage intellectuel lui permettant de belles analyses aujourd’hui.

Mais hélas ? Depuis qu’il a décidé de tronquer sa veste de journaliste pour la politique, l’homme est devenu méconnaissable. Cette nouvelle école semble ne pas s’accommoder au prérequis obtenus sous le régime PDCI. La question que moi également je me pose est celle-ci : Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que VK change aussitôt de veste et devienne aussi virulent une fois le régime tombé dans une autre main ? Manquait-il d’inspiration auparavant ?

En effet, dans sa diatribe, l’aîné Venance Konan juge les militants du PDCI pas assez responsables, du moins pas assez réfléchi pour avoir fait le choix de Tidjane Thiam pour succéder à Henri Konan Bédié. Il estime même qu’il y a plus compétent que Thiam.

« Nos amis du PDCI ne trouvent-ils pas insultant pour eux qui ont versé leur sang pour que leur parti survive, que quelqu’un qui l’a aussi royalement ignoré, de même que son propre pays durant toutes ces années, vienne se positionner de cette manière à sa tête, en enjambant les textes, en méprisant ceux qui ont tenu ce parti à bout de bras ? », déclare-t-il avec ironie en s’autorisant même quelques conseils à Tithi dont les actes sont aux antipodes de la conception de VK lui-même.

« Je pense pour ma part que si Tithi a découvert qu’il a un autre pays qui s’appelle la Côte d’Ivoire et qu’il veut le servir à nouveau, il devrait se faire humble, expliquer pourquoi il s’en était détourné, se faire pardonner, se mettre dans les rangs et attendre son heure. Qu’il se donne le temps de bien connaître à nouveau son pays et ses compatriotes qui ont bien changé pendant son absence. Il a encore du temps devant lui », conseille Venance Konan ignorant royalement ce qui se passe dans sa propre formation politique, de fermer les yeux là-dessus, du moins a décidé d’aller à mille lieues de lui-même pour ôter la paille dans l’oeil de son adversaire politique alors que la poudre tend à le rendre aveugle.

En 2020, le Chef de l’État, Alassane Ouattara a dû consentir un énorme sacrifice après le décès inattendu de son dauphin Gon Coulibaly, préparé à sa succession. 5 ans plus tard, le Rhdp peine à trouver une compétence pour prendre la relève. Qu’est-ce qui est plus insultant que de se savoir INCOMPETANT lors qu’on jouit de tous les privilèges pour être au sommet et on n’y parvient pas? Qu’est-ce qui peut être plus insultant que de dire qu’il n’y a pas de cadres à même de prendre la relève après le Chef de l’État qui a pourtant a tout mis à la disposition de ses collaborateurs pour être au sommet ?

Cette sortie de VK dont lui seul sait les motivations, révèle tout de même que l’homme est en mission de déconstruction. En succombant subitement au charme de Jean-Louis Billon qui s’est rebellé contre sa famille politique, il devient de fait son ROPERO. En décidant d’être le ROPERO de Jean-Louis Billon qu’il tente de cacher, il entame bien une mission que certains ont vite fait de qualifier de mission de « VENTRE ».

Cher aîné, vous venez d’ouvrir un débat, je vous en félicite et souhaite que vous l’étendiez, s’il est vraiment nécessaire au parcours du président Alassane Ouattara.

À quel période a-t-il été révélé au peuple ivoirien ? Connaissait-il le terrain bien avant que le président Houphouët l’ait appelé à la primature?

N’oubliez surtout pas que le président Houphouët étant quasiment absent pour cause de maladie, c’est le président Ouattara qui a gouverné le pays pour ce dernier mandat du père fondateur. A-t-il réussi ou mal géré le pays ?

Jules Eugène N’DA