Côte d’Ivoire : le Pr Moritié précise les rôles des Universités et des grandes écoles à l’occasion de la rentrée académique de l’Université Internationale Al Moustapha

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Abidjan le 23 Octobre 2025 – C’est dans une atmosphère empreinte de solennité et d’enthousiasme intellectuel que s’est tenue, ce mercredi 22 octobre 2025, la conférence inaugurale de la rentrée universitaire <span;>2025-2026<span;> de l’Université Internationale Al Moustapha. À la tribune, le Professeur Moritié Camara, Directeur scientifique de l’institution, a captivé un auditoire composé d’enseignants, d’étudiants et d’invités venus nombreux pour écouter celui que plusieurs qualifient déjà de « boussole académique ».

‎Sous le thème évocateur « Université et développement national : le rôle de la formation supérieure dans l’insertion professionnelle et la transformation sociétale », le Professeur Camara a livré un message d’une rare profondeur, empreint de rigueur intellectuelle et d’un sens aigu du devoir académique.
‎D’entrée de jeu, il a tenu à dissiper les confusions sémantiques et institutionnelles qui entourent encore, selon lui, la perception de l’Université dans de nombreux esprits.

‎« Ce que je prononce ce matin n’est pas une leçon inaugurale », a-t-il tenu à préciser, « mais bien une conférence inaugurale : un exercice de réflexion collective, destiné à éclairer la communauté universitaire sur les enjeux fondamentaux de notre mission. » Ce ton professoral, ponctué d’un souci pédagogique constant, a donné le ton d’une intervention aussi structurée que passionnée.

‎L’un des moments forts de sa conférence fut sans conteste la distinction, souvent négligée, entre Université, Grande École et Enseignement supérieur. Une clarification que le professeur Camara juge « essentielle pour comprendre les rôles spécifiques de chaque institution dans l’édifice éducatif et économique national ».

« L’Université, a-t-il expliqué, n’a pas pour objectif premier l’insertion professionnelle, mais la formation d’esprits autonomes et critiques, capables d’éclairer la société et de produire du savoir. » À l’inverse, les Grandes Écoles, issues du modèle français du XVIIIe siècle, « sont nées d’un besoin de spécialisation pratique, destinées à former les cadres techniques et managériaux dont l’État avait besoin ».

Dans une démonstration limpide, le conférencier a montré que cette distinction n’est pas anodine : elle conditionne la nature même du développement national. Sans une université forte, investie dans la recherche et la diffusion du savoir, « le pays perd son socle intellectuel ». Mais sans un enseignement supérieur appliqué et tourné vers les besoins du marché, « il compromet son développement économique immédiat ».

<span;>‎Entre théorie et pragmatisme, le Pr Camara a plaidé pour une synergie entre les deux piliers du savoir. Selon lui, « l’avenir réside dans une articulation intelligente entre l’excellence académique et la pertinence professionnelle ».

La conférence, ponctuée d’applaudissements nourris, s’est conclue sur un appel vibrant à la jeunesse universitaire : « Vous êtes les architectes du futur. L’université n’est pas une simple passerelle vers l’emploi, mais un tremplin vers la transformation de la société », a-t-il indiqué.

‎En lançant ainsi l’année académique, le Pr Moritié Camara a rappelé que l’Université Internationale Al Moustapha ne se veut pas seulement un lieu d’apprentissage, mais un véritable laboratoire d’idées et de progrès social. Une rentrée sous le signe de la réflexion, de la rigueur et de la responsabilité intellectuelle : autant de valeurs que cette institution entend placer au cœur de son projet éducatif.

‎JEN