Côte d’Ivoire : Haidar, une victime devenue un os à la gorge de CC-PTUA  

Que veut l’Ageroute enfin !

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Abidjan le 03 Février 2025 – Cette attitude semble être du mépris ! considérée son compatriote ou son prochain comme un moins que rien, qui ne mérite pas une vie meilleure comme soi, ne peut être simplement qu’une arrogance estiment les visiteurs de la Cc-ptua.

En effet, pour une question d’intérêt général, le gouvernement s’est engagé à doter le district d’Abidjan d’infrastructures routières devant permettre une fluidité aussi bien pour les mouvements de personnes que du monde des affaires. Le 4è pont, la Y4 et la voie de dédoublement de la route de Dabou répondent à ce programme.

Et, un tel projet ne peut se réaliser sans un minimum de sacrifice de part et d’autre. C’est-à-dire de l’Etat mais aussi du côté des citoyens bénéficiaires. L’Etat doit financer. Les impactés, eux, doivent abandonner une partie de ce qui leur est cher et en contrepartie être dédommagés. Mais là où le bât blesse, c’est que dans l’exécution, les hommes commis aux tâches par l’Etat semblent ne pas mesurer la pertinence de l’intérêt pour tous.

En effet, dans le cas de la mise en œuvre du projet de transport urbain d’Abidjan, plusieurs biens ont été détruits. Alors que le gouvernement ivoirien s’est engagé auprès de ses partenaires à indemniser les impactés avant la phase des travaux, la Cellule de Coordination et ses engins ont fait terrasser bâtiments et raser des fonciers des populations.

Brandissant l’argumentaire selon lequel ‘‘l’Etat est fort’’, aucun procès-verbal, dans certaines zones n’a été fait afin d’apprécier la valeur des biens détruits. Et c’est ici la pomme de discorde entre les hommes Diarrassouba Fousseni, coordonnateur de la Cc-ptua et certains impactés. Qu’est-ce qui a été démoli ici ou là ? Une équation difficile à résoudre sans données probantes en ce moment pour le sociologue de la cellule. Qui tente par intimidation pour imposer un forfait aux impactés, avec pour cet argument ‘‘l’Etat est fort’’. Des méprises qui risquent de coûter gros à l’Etat ivoirien. Car en plus des indemnisations, il devra faire faces à dommages et intérêts au cas où les procès intentés contre la cellule roulent en faveur des victimes.

Dans une attitude considérée comme arrogante à leur égard, les usagers, notamment les impactés du 4ème pont, de la Y4 et la voie de dédoublement de la route de Dabou, dénoncent les pratiques de la Cellule de Coordination du Projet de Transport Urbain d’Abidjan (CC-PTUA) qu’ils qualifient de mafieuses et de méprisantes.

En effet, dans ce qui peut être considéré comme un bras de fer, la Cc-ptua risque gros. Plusieurs assignations dont nous suivons les dossiers ne pourront que profiter aux plaignants.

Le cas Haidar Hussein, des secteurs Y4 Anyama, secteur ‘‘marché Bagnon’’ pour ne citer que ceux-ci, les batailles juridiques engagées ne peuvent que profiter aux plaignants. Puisqu’à défaut de PV, celui qui a détruit se doit réparation à hauteur du bien déclaré.

Monsieur Haidar par exemple avait pris soin de produire une expertise de ses bien avant démolition. Une précaution qui lui sert aujourd’hui de contre-expertise de l’évaluation faite de ses biens rasés par la Cc-ptua du côté de Gesco, face à la station Shell. Jugé alors dérisoire le montant proposé et au regard de ce que le coordinateur de la Cc-ptua et ses hommes campent toujours sur le montant à lui proposer, le tribunal est alors saisi. Et le dossier suit son cours. Nous avons, par correspondance adressée à la Cc-ptua, demandé copie des procès-verbaux de démolition de bâtiments de certaines zones où les plaignants se sont confiés à nous. Une démarche nous permettant d’apprécier la justesse les revendications de certains impactés, notamment les griefs de monsieur Haidar contre le coordonnateur Diarrassouba et son homme fort Gouagoua. La Cc-ptua manque là l’occasion de prouver que ce qui lui est reproché n’est que de l’infox. Mais là encore, elle se braque et confirme qu’elle a péché dans la précipitation et ne détient aucun PV de démolition. Elle joue simplement sur le pouvoir de résilience des pauvres impactés pour certains en profiter au cas où, à bout de souffle de ce combat, ils abdiquaient.

Après plusieurs renvois, le tribunal devant se prononcer le jeudi 06 mars 2025 ne suivra certainement pas le conseil de l’Ageroute qui ne fait que des diversion en jouant avec le temps. Il n’a apporté aucun élément nouveau au dossier et se contente simplement de demander au juge de prendre en compte son rapport et le montant proposé au plaignant.

Et dans l’impossibilité d’engager une contre-expertise, puisque les biens n’existant plus, le juge n’aura certainement pas d’autres choix, à défaut de ce troisième arbitre qu’il aurait pu engager, de compter qu’avec la contre-expertise du cabinet engagé par les services du Sieur Haidir.

JEN