Abidjan, le 24 février 2025 – Assigné en justice par la Coordination Nationale du Monde Agricole de Côte d’Ivoire (CNMA-CI) pour mauvaise gestion, le Conseil Café-Cacao (CCC), a décidé de faire profil bas. Deux rendez-vous devant la juge Touré. Deux reports à la demande des avocats du CCC qui indubitablement ont opté pour la négociation.
En effet, lors de sa conférence de presse tenue le mardi 11 Février 2025 à la Maison de la Presse d’Abidjan, le président de la Coordination Nationale du Monde Agricole de Côte d’Ivoire (CNMA-CI), Bilé Bilé, tirait la sonnette d’alarme sur la gestion opaque des fonds destinés aux producteurs de café-cacao.
Assisté de ses avocats, monsieur Bilé Bilé, qualifiant le DG du Conseil Café-Cacao de « pilleurs de ressources des producteurs », avait affirmé qu’il a engagé une action en justice contre ce dernier.
Dans un référé d’heure à heure devant la juge Aminata Touré, epse Touré, présidente du tribunal de première instance d’Abidjan plateau, prévu le jeudi 13 février 2025, les avocats du conseil café-cacao, jugeant très sensible ce dossier, ont sollicité et obtenu un renvoi d’une semaine, pour le 20 février 2025 afin de mieux s’imprégner du dossier.
Ce temps n’aura certainement pas suffi à la défense pour organiser la riposte tant les éléments constitutifs versés au dossier par les soins du président de la CNMA-CI, sont implacables. Puisque qu’ils ont sollicité et obtenu un second round d’une semaine.
Et depuis, des voix s’élèvent dans la filière, soit pour se désolidariser d’une action alors qu’elles n’ont pas été associées à l’action où soit pour inviter au dialogue.
Mais, c’est connu ! Ce genres de pratique. Sonder le terrain pour voir si les voix contre peuvent prospérer ou non. À défaut, le dialogue prendra le dessus.
Et c’est cette option qui paraît plus plausible et stratège pour la défense qui semble avoir opté pour la concertation.
En effet, dans la publication du « Patriote » en date du samedi 22 février 2025, le conseil des sages de la LIDOPA, appelle au dialogue entre le président de la CNMA-CI, auteur de la plainte contre les dirigeants du CCC et la direction de l’institution. Un dialogue pour éviter l’adage qui dit que : « l’argent n’aime pas le bruit ».
Les conseils de monsieur Bilé Bilé et ceux du Conseil Café-cacao, s’ils ont entendu cet appel des sages de la LIDOPA, devront donc parvenir, avant le 30 février prochain, jour de l’audience devant la juge Aminata Touré, epse Touré, à un accord.
La CNMA-CI qui attend toujours sa cote part des 17 milliards FCFA du fonds Covid pour ses membres n’entend rien céder si elle n’est pas satisfaite à ce niveau.
Aussi, persiste et signe monsieur Bilé Bilé, qu’un bilan de la gestion faite du Fonds d’Investissement en Milieu Rural (FIMR), financé par la ponction de 5 FCFA par kilogramme de café et cacao soit fait. Le conseil accédera-t-il à cette requête afin d’éteindre le feu qui couve dans la maison ?
Bilé Bilé avait également dénoncé l’illégalité dans la mise en place de l’Interprofession des producteurs de café-cacao.
Selon lui, cette structuration devrait être encadrée par un arrêté conjoint des ministères de l’Agriculture et des Ressources Halieutiques. Nonobstant cette exigence, le DG du CCC aurait engagé un cabinet privé à hauteur de 4 milliards FCFA pour mener cette opération, sans concertation avec les producteurs et dans le seul but de « pomper » les sous des producteurs.
« Pourquoi un tel gaspillage alors que nous avons déjà des représentations régionales et la Chambre nationale d’agriculture ? Qu’a fait monsieur Yves Koné de ces 4 milliards FCFA ? », s’est-il insurgé.
Affaire à suivre…
JEN