Côte d’Ivoire : Pour son projet de licenciement abusif, l’inspection du travail remonte les bretelles au coordonnateur du PABC

121
Listen to this article

Abidjan le 22 Octobre 2024 – Incroyable mais vrai ! Alors que le coordonnateur du Projet de Sauvegarde et de Valorisation de la Baie de Cocody et de la Lagune Ebrié (BABC) espérait pouvoir bénéficier du soutien de l’inspecteur du travail du Cocody I, c’est plutôt un renvoie à la révision de copie que cet homme ayant une grande conscience du service d’Etat lui a servi.

En repose à la sollicitation de monsieur Bê Lancina Coulibaly dans son projet de se débarrasser de certains employés de ses services, l’inspection du travail est net.

« Par courrier en date du 29 août 2024 et reçu le même jour, vous sollicitez la collaboration de mes services pour la mise en des différentes procédures de licenciement à la clôture du Projet de Sauvegarde et de Valorisation de la Baie de Cocody et de la Lagune Ebrié (PABC). Vous indiquez qu’en raison de la clôture des financements des bailleurs à la date du 31 décembre 2024, les contrats de travail de l’ensemble du personnel devant subséquemment prendre fin », rappelle le garant de l’emploi de Cocody I avant de renvoyer le coordonnateur aux dispositions légales du code du travail.

« De l’analyse des pièces versées au dossier, j’ai l’honneur de vous faire connaitre que conformément aux dispositions de l’article 18.9 du code du travail, constitue un licenciement pour motif économique, le licenciement opéré par un employeur en raison d’une suppression ou une transformation d’emploi, consécutives notamment à des mutations technologiques, a une restructuration ou à des difficultés économiques de nature à compromettre l’équilibre financier de l’entreprise », relève l’inspecteur du travail la maladresse dans la démarche du coordonnateur du PABC avant de lui montrer la voie à suivre en la matière.

« Ainsi, eu égard à la suppression des emplois en lien avec la clôture de votre projet au 31 décembre 2024, la procédure adéquate à appliquer serait celle du licenciement pour motif économique, telle que prévue par les articles 18.10 et suivants de la loi n°2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail », a expliqué dans son courrier, l’inspecteur du travail, soulignant également ce que revêt les dispositions cet article et suivant.

« L’article 18.10 stipule, en substance, qu’une réunion d’information et d’explication avec les délégués du personnel doit être organisée », a indiqué le garant du travail de Cocody I qui lui fait un cours sur ce que doit être la responsabilité d’un patron d’entreprise.

« Par ailleurs, dans le cadre de cette procédure, l’article 18.11 précise que ‘‘le Chef d’entreprise adresse au conseil national du dialogue social, pour avis et professionnels, impose aux services de l’Inspection du Travail de réaliser différents types de contrôle, qu’ils soient planifiés ou inopinés, en fonction des exigences de surveillances et de sécurité du travail’’. En conséquence, le contrôle prévu dans votre entreprise ne résulte pas d’une erreur mais bien d’une démarche nécessaire visant à garantir le respect des dispositions légales et la protection de vos employés’’ », a expliqué la direction de l’Inspection du Travail de Cocody I, les raisons de son refuse de s’associer à un projet qui pourrait affecter de nombreuses familles.

Nonobstant la voie que lui montre l’inspection du travail, Bê Lancina Coulibaly persiste et signe. En effet dans un communiqué sentant un grossier mensonge signé de lui-même, pondu ce lundi 21 octobre juste après les publications de l’enquêteur et de crocinfo.net, il n’étant point lâcher du lest. Dans un langage peu ordinaire, il dit avoir organisé dans la foulée une pétition sans donner de détails sur son échantillonnage qui permettrait d’apprécier la clarté qui peut garantir la transparence. Que d’actions vraiment lugubres que ne cessera de poser cet homme !

Mais bon, on peut tout de même comprendre cette attitude relative aux personnes qui se noient. Elles cherchent à s’accrocher à ses sourcils qu’elles perçoivent comme un support qui peut les sauver

Nous y reviendrons

JEN