Abidjan le 20 Juin 2025 – La Journée de l’Enfant Africain (JEA) 2025 organisée à San Pedro a été, au-delà de la célébration, un espace de dialogue, d’apprentissage et d’engagement collectif axés sur l’intérêt supérieur de l’enfant.
C’est toute la région de San Pedro qui s’est mobilisée pour trouver les ressources budgétaires pour défendre les droits de l’enfant.
Organisée par l’ONG Charité-Vie, la Plateforme de Protection de l’Enfant de San Pedro et la Coalition des organisations d’enfants, avec l’appui financier de Save the Children à travers son programme PROSCIDE-2025, cette initiative s’inscrit une action à l’échelle continentale sous le thème : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 ».
Les activités ont débuté le mardi 17 juin par une session de formation des élus locaux, cadres des collectivités et représentants d’organisations de la société civile. L’objectif est d’outiller les acteurs locaux pour mieux intégrer les droits de l’enfant dans les mécanismes de planification et des budgets publics.
« Une budgétisation inclusive ne peut être atteinte sans une implication active de tous les acteurs, y compris les enfants eux-mêmes », a rappelé M. Amadou Savané, Directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Il a également salué la dynamique participative instaurée par l’atelier.
L’un des moments phares de cette journée fut l’intervention de Kohou Angèle Maria Doulce, porte-parole de la Coalition des organisations d’enfants de San Pedro. Elle a exprimé la fierté des enfants d’être associés aux discussions sur des sujets qui les concernent directement. « Nous avons pu parler librement, partager nos attentes et proposer des idées pour un avenir meilleur. Cela montre que notre voix compte », s’est-elle réjoui.
Le Directeur exécutif de l’ONG Charité-Vie, Toualy Darius a, quant à lui mis l’accent sur l’importance de la capitalisation des acquis. Il a annoncé la production prochaine d’un rapport régional relevant les bonnes pratiques, les difficultés rencontrées et les recommandations concrètes. Parmi celles-ci, figure la création d’un centre d’accueil pour les enfants en situation de vulnérabilité ou en contact avec la justice, afin de garantir leur protection et leur accompagnement.
La journée du 19 juin a été consacrée à un panel de haut niveau animé par la Mairie, le Conseil régional, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, ainsi qu’une ONG spécialisée dans l’élaboration des budgets participatifs. Les discussions ont porté sur la nécessité de renforcer les investissements en faveur des enfants et d’assurer leur participation effective aux décisions publiques.
L’événement a également été l’occasion pour les OSC et les enfants de présenter leurs plaidoyers. Ils ont insisté sur l’urgente nécessité d’une meilleure allocation des ressources publiques et d’une plus grande transparence dans leur gestion.
À travers cette commémoration, les organisateurs ont souhaité rappeler que les droits de l’enfant ne doivent pas être une option, mais une priorité inscrite dans toutes les politiques publiques locales. Le mot d’ordre : faire de San Pedro une région où chaque enfant a les moyens de s’épanouir, de grandir en sécurité et de contribuer pleinement au développement de sa communauté.
Instituée en 1991 par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), la Journée de l’Enfant Africain rend hommage aux jeunes martyrs du soulèvement de Soweto en 1976, et met chaque année en lumière les défis et progrès en matière de protection des droits de l’enfant en Afrique
Zétia