Abidjan le 03 avril 2025 – La grève initiée par l’Intersyndical du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) ainsi que par l’Intersyndical du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA) n’a pas rencontré l’adhésion massive escomptée.
D’après les constats faits lors de la première journée de mobilisation à Abidjan et dans plusieurs régions du pays, les cours se sont déroulés normalement dans la majorité des établissements scolaires, lycées et collèges. La plupart des enseignants ont assuré leurs fonctions, ne suivant pas le mot d’ordre lancé par Bli Blé et ses collègues.
Selon un bilan du Ministère de l’Education Nationale, seules 9 des 41 directions régionales ont été affectées par des perturbations, confirmant ainsi que les enseignants ont préféré répondre à l’appel au dialogue lancé par le Gouvernement.
Dès la réception du préavis de grève déposé le 24 mars 2025, la Ministre d’État, en charge de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, a organisé une rencontre avec les meneurs de cette mobilisation, le vendredi 28 mars. Lors de cet entretien, elle les a exhortés à respecter l’esprit du protocole d’accord relatif à la trêve sociale, tout en les assurant que leurs revendications, notamment sur la prime, étaient en cours d’examen par un comité d’experts.
Parallèlement, la ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, a rappelé aux syndicats l’importance de garantir le droit à l’éducation des enfants.
Le 2 avril 2025, elle a reçu 14 organisations syndicales qui n’avaient pas adhéré au mouvement de grève.
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDHCI) est également intervenu pour encourager le dialogue et favoriser une résolution pacifique du conflit. Cependant, ces efforts n’ont pas suffi à infléchir la position des grévistes, qui ont maintenu leur mouvement en dépit des règles en vigueur.
Malgré tout, la majorité des enseignants a choisi de ne pas suivre cet appel à la grève, prenant en compte les initiatives du Gouvernement en faveur des fonctionnaires.
Face à ce manque de mobilisation, des informations contraires revendiquant une mobilisation exemplaire attribuées à certains meneurs de la grève circulent sur les réseaux sociaux. Ce sont des images d’archives de classes vides, sans lien avec la situation actuelle, avance le gouvernement. Ce qui a été fait, souligne le gouvernement, c’est que dans certaines zones reculées, des enseignants ont empêché les élèves d’accéder aux salles de classe.
Certaines sources indiquent également que le principal meneur de la grève, le nommé Bli Blé, atteint par la limite d’âge de la retraite depuis le 1er janvier 2025 serait en train d’exercer une pressions sur la Ministre d’État pour sa réintégration dans la Fonction Publique comme condition à l’arrêt de la grève.
Cette situation soulève des interrogations sur les motivations réelles de ce mouvement de grève.
Espérons que cette situation incitera Bli Blé et ses collègues à réviser leur position et à s’engager dans la voie du dialogue, préconisée par le Gouvernement pour une résolution constructive de ce différend.
JEN