Abidjan le 24 octobre 2024 – Comment garantir une transparence des ressources dans les industries extractives ?
Pour résoudre cette équation qui préoccupe aussi bien la société civile que la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) avec l’appui financier du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et de l’Union européenne (UE), il est mise en œuvre le programme << Gouvernance Régionale du Secteur Extractif en Afrique de l’Ouest (GRSE) >> dans les quatre pays de l’Union du Fleuve Mano (UFM) notamment la Sierra Leone et le Liberia depuis 2009 et ensuite la Guinée et la Côte d’Ivoire depuis octobre 2015.
Pour cette 5è phase, l’accent est mis sur la formation des journalistes devant grandement contribuer à la réussite de ce programme. Afin de permettre à une dizaine de journalistes de mener des enquêtes d’investigation approfondies et rigoureuses pour une meilleure transparence dans la gouvernance du secteur minier, un atelier se tient du 21 au 25 octobre 2024 à l’INP-HB de Yamoussoukro, dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de doter ces acteurs de médias d’outils et techniques nécessaires pour un suivi aux fins d’une exploitation plus éthique et durable des ressources naturelles du pays.
« La Côte d’Ivoire connaît depuis l’adoption du code minier de 2014, une expansion rapide de son secteur minier, stimulée par des investissements croissants. Cette croissance, bien que prometteuse, pose des défis sociaux et environnementaux importants nécessitant une couverture médiatique informée et critique », a expliqué Yannick Kouakou, conseiller technique du programme GIZ-GRSE Côte d’Ivoire pour qui les activités minières peuvent perturber les écosystèmes, dégrader les terres et les ressources en eau mais aussi affecter la santé des populations locales si les activités extractives ne respectent pas les normes environnementales.
Et pour lui « Former pointilleusement les journalistes devient essentiel pour promouvoir une bonne gouvernance et une responsabilité publique accrues ». « En tant que quatrième pouvoir, les médias jouent un rôle crucial en informant librement, en encourageant le débat public, et en servant de contrepoids aux intérêts économiques et politiques influents. Une presse bien formée garantit des décisions éclairées, transparentes, et dans l’intérêt public, tout en surveillant la conformité aux normes et en dénonçant les pratiques non éthiques », a-t-il justifié l’urgence de la tenue cet atelier de formation des journalistes qui pu prendre le poole des activités de terrain sur des sites miniers industriels et semi-industriels.
Déjà avec le partenaire du Centre d’Excellence Africain – Mine et Environnement Minier (CEA-MEM) du 22 au 26 juillet 2024 s’est tenu un atelier sur la gouvernance minière à l’Institut National Polytechnique Houphoët-Boigny (INP-HB) auquel ont pris part les organisations de la société civile.
JEN