Côte d’Ivoire : Abidjan accueillera en un forum africain sur l’environnement des industries extractives en février 2025

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Comment promouvoir une industrie minière plus inclusive et respectueuse de l’environnement? Voilà l’équation que l’Ong Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives (AEIE) et son partenaire Abidjan Legacy Program (ALP), un programme présidentiel entendent résoudre.
Pour relever ce défi, les deux organisations annoncent la tenue d’un Forum Africain de l’Environnement dans les Industries Extractives (FAFEIX) dont le lancement de la première édition a eu lieu le mercredi 09 octobre 2024 à Abidjan.
« Ce forum se tiendra du 19 au 21 février 2025 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro », a annoncé Raymond Bohoussou Kouakou, président de l’Ong AEIE et commissaire général de l’événement
Il s’agit en effet, pour le FAFEIX de rassembler les acteurs clés du secteur extractif en Afrique afin d’aborder le sujet crucial de la dégradation de l’environnement, conséquence des exploitations artisanales clandestines de l’or.
« Nous voulons créer un cadre de discussions et de recherche de solutions concrètes autour des défis et des opportunités que présente la réhabilitation des sites miniers en Afrique et surtout promouvoir les pratiques extractives plus respectueuses de l’environnement », a expliqué le président de l’Ong AEIE pour qui ce forum doit aller au-delà du seul aspect environnemental.
« Nous devons également considérer les opportunités économiques. La réhabilitation des sites miniers peut devenir un véritable levier de développement. Transformer ces sites en espaces agricoles ou forestiers productifs, ou encore en zones écotouristiques, peut offrir des emplois durables aux communautés locales, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage », révèle Bohoussou Kouakou Raymond pour qui ce forum doit constituer le point de départ d’un changement profond pour que les ressources naturelles ne soient plus une source de conflits ou de dégradations, mais un moteur de croissance, de paix et de prospérité durable.
Une vision partagée par Abidjan Legacy Program (ALP) dont les missions et celles de Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives se côtoient.
« Notre collaboration avec l’ONG Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives est essentielle. Elle procède des missions qui nous sont assignées et l’ONG AEIE possède une expertise reconnue dans la réhabilitation des terres dégradées et le développement de projets communautaires à fort impact » a souligné madame Staël Sotigui ENOKOU, Représentant monsieur Abou BAMBA, Coordonnateur de l’Unité de Coordination de Abidjan Legacy Program.
« Ensemble, nous prévoyons organiser des activités et événements conjoints, créer un réseau d’organisations de la société civile pour atteindre nos objectifs stratégiques, mettre en œuvre des projets pilotes pour restaurer 4 500 hectares de terres dégradées dues à l’orpaillage clandestin » a-t-elle expliqué annonçant que des sites pour ce programme ont été déjà identifiés.
« Nous avons déjà identifié les régions les plus touchées, comme l’Indenie Djuablin, la Mé et le N’Zi, où la dégradation des sols et de l’eau est alarmante. Les conséquences de l’orpaillage illicite, telles que la baisse de la productivité agricole et la déforestation, nous rappellent l’urgence d’agir », a-t-elle conclu.

« Agir pour l’Environnement dans le domaine des industries extractives touche du doigt un problème qui gangrène tout le pays. Il y a des zones à fort risque. Il y a des zones où les impacts sont moyens et des zones où c’est faible. Autour de cette question, il y a eu plusieurs initiatives… Mais on est encore resté sur notre faim. Les sites sont restés dans la nature après leur exploitation. On se pose aujourd’hui de plus en plus la question de savoir ce que fait le ministère de l’environnement qui doit protéger le citoyen lambda pour qu’il ne subisse les impacts des nuisances environnementales », a relevé Georges Kouadio, représentant le ministre de l’environnement Jacques Assahoré Konan qui prévient les hors la loi. « L’État ne va pas se laisser faire », a-t-il menacé en rappelant la place que tiennent désormais les Ong au sein de son département ministériel. « Aujourd’hui le ministère de l’environnement entend s’appuyer sur les Ong pour être le relais de l’action sur le terrain. Faisons en sorte que l’activité soit légale », a-t-il conclu annonçant officiellement la tenue prochaine du forum sur l’environnement des industries extractives.
JEN

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