Abidjan le 13 septembre 2023 – Le match amical opposant les éléphants de Côte d’Ivoire et les aigles du Mali ce mardi 12 septembre 2023 a été stoppé net à la pause aux termes des 45 premières minutes du jeu par une pluie peu attendue en ces temps à Abidjan.
Le nouveau stade Olympique, baptisé du nom du président de la République, Alassane Ouattara, était méconnaissable après une averse d’environ 40 minutes.
Les différents rebondissements de ballon opérés par les arbitres a conclu de l’impossibilité de la poursuite du match. Score à la mi-temps 0 à 0 entre les deux nations.
Cette situation a suscité et continue de susciter des indignations des contribuables ivoirien dont la poche a pesé lourd dans la construction de cet ouvrage.
« C’est honteux et insultant à la fois », s’indigne Ahouman Gaël Lakpa, Écrivain Auteur-Poète Ivoirien pour qui 170 milliards de FCFA investis dans une infrastructure ne répondant aux attentes des ivoiriens est simplement une aberration.
« Devant le scandale de l’inondation du stade Alassane Ouattara je vois des quidams vouloir comparer la situation à certains cas européens. Comme quoi, même en Europe cela arrive sur des stades.
C’est honteux et insultant à la fois. Cela montre le complexe d’infériorité toujours inconscient. Un stade à 170 milliard qui en définitive ne répond pas aux attentes, pendant qu’on ne peut même pas accroître notre production nationale en riz et autres produits de consommation locale et venir justifier encore cet échec alarmant est une véritable aberration…
Ce n’est pas une affaire de « ça arrive ailleurs ». Dans ces ailleurs, les stades ne coûtent pas 170 milliards de FCFA », dénoncé -t-il.
Dans la même veine, un supporter, présent aux state crie sa colère.
« Ce qui est aberrant pour nous qui étions au stade hier, indique Rossif Houphouët, ce sont les tribunes, les vestiaires, les couloirs et les salles d´eau qui étaient tous inondés, comment quelqu’un peut justifier çà ? », s’est-il interrogé en étant toutefois indulgent sur certains aspects de l’infrastructure. « La pelouse qui n´est pas couverte entièrement on peut comprendre », a-t-il conclu.
Sur la question, la réaction du gouvernement lors du conseil des ministres tenu ce mercredi 13 septembre 2023 est net.
« Je vois que les Ivoiriens sont friands des sanctions. Je ne vois pas en quoi, pour un évènement naturel, on doit couper des têtes. Qui voulez-vous qu’on tienne pour responsable, le Ciel ? », a tranché Amadou Coulibaly pour ceux qui voulaient voir tomber des têtes. Toutefois, il rassure que tout sera mis en œuvre avant l’ouverture de la compétition prévue en janvier 2024 où il n’y a pratiquement pas de pluie.
« Cette rencontre est la bienvenue pour que l’on puisse rattraper les imperfections », a-t-il conclu.
JEN
