Abidjan le 24 octobre 2023 – Insertion des jeunes, plus de 600 milles opportunités à mobiliser pour les diplômés de la formation professionnelle et étudiants admissibles à divers examens.
Le Plan National de Développement (PND) 2021-2025 a fixé comme objectifs, la création de 5 millions d’emplois sur la période. Le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique avec l’appui des ministères sectoriels, les structures techniques gouvernementales, les Partenaires Techniques et Financiers, la société civile et le secteur privé, a élaboré une stratégie nationale d’insertion et de l’emploi des jeunes couvrant la période 2021-2025.
L’objectif de cette stratégie est d’aider 3.415.000 jeunes à développer leurs compétences ou à bénéficier des mesures d’accompagnement pour accéder à des emplois décents et durables sur le marché du travail.
Le Programme National de Stages, d’Apprentissage et de Reconversion constitue l’un de ces programmes actifs essentiels à l’amélioration de l’employabilité des jeunes.
Objectif du PNSAR
Entre 2019 et 2021, ce Programme National de Stages, d’Apprentissage et de Reconversion a permis à 96 453 jeunes filles et garçons de bénéficier d’opportunités d’amélioration de leur employabilité.
Pour ce qui est des programmes développés en collaboration avec, la Banque Mondiale, l’Agence Française de développement à travers le C2D et la Coopération Japonaise, sur 115 373 jeunes (dont environ 45 % de femmes) bénéficiaires, plus de 70 % ont été insérés 6 mois après leur participation au Programme.
Fort de cette performance, la Banque Mondiale a signé avec le Gouvernement, l’accord de financement de la phase 3 du PEJEDEC d’une valeur de 86,72 milliards de FCFA pour la prise en charge de 120.000 jeunes bénéficiaires directs et plus de 300.000 bénéficiaires indirects.
Le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique est en train de finaliser avec l’Agence Française de Développement (AFD), l’instruction de la phase de 3 du C2D-Emploi pour un coût global de 78,7 millions d’euros, soit 56,1 milliards FCFA, en faveur de l’appui à l’insertion de 86 000 jeunes.
Les attentes des jeunes
En dépit des résultats présentés, les enjeux restent importants et les attentes des jeunes demeurent fortes. Chaque année académique, ce sont plusieurs milliers de jeunes qui sont admis ou admissibles aux examens de fin d’année. Mais, la majorité de ces étudiants et diplômés se retrouvent confrontés à de nombreuses difficultés pour accéder aux opportunités du marché du travail.
De nombreux autres jeunes non scolarisés, déscolarisés ou encore sortis du système éducatif sans qualification, peinent à trouver des emplois décents.
Mamadou Touré, ministre Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique a affirmé ce lundi 24 octobre 2022 en présence du Premier ministre, au lancement du Programme National de Stages, d’Apprentissage et de Reconversion, que cette situation qui rompt l’égalité des chances de ces jeunes devant l’accès à l’emploi impose de leur offrir une seconde chance d’acquérir des qualifications.
Demande à l’emploi reste forte
La demande potentielle de service d’insertion professionnelle par tous ces jeunes, sur la période 2021-2025, est estimée à 2.281.439 opportunités à mobiliser, dont plus de 600 milles opportunités pour les diplômés de la formation professionnelle et étudiants admissibles à divers examens.
Selon lui, pour cette année académique 2022-2023, ce sont plus de 12.000 diplômés de la formation professionnelle et 26.832 jeunes déclarés admissibles au Brevet de Technicien Supérieur (BTS), à qui il va falloir trouver sur les 12 mois à venir des opportunités de stages pour améliorer leur employabilité ou valider leurs diplômes.
« Lorsqu’on y ajoute les autres diplômés de l’enseignement supérieur et tous ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail sans qualification, les chiffres se situent rapidement entre 300 et 400 000 jeunes à prendre en charge dans l’ensemble de nos dispositifs de développement de compétences », a-t-il ajouté.
Priorités du gouvernement

Pour prendre en charge tous ces jeunes dans le cadre du Programme National de Stage, d’Apprentissage et de Reconversion 2022-2023, 30 661 opportunités sont déjà mobilisées. Il s’agit de 19 836 opportunités de stages-école, soit 4 959 stages tous les trimestres sur les 12 prochains mois, de 6 160 opportunités de stages pré-emploi ou stages de qualification sur les 12 prochains mois, de 3145 opportunités d’apprentissages, de 1520 opportunités de formations de requalification et de reconversion.
« Toutes ces opportunités nous ont été mises à disposition par les entreprises, dont certains responsables viennent d’être primés ou avec qui, nous venons de signer des conventions-cadre de partenariat au profit de l’insertion professionnelle de nos jeunes. A côté de ces entreprises privées, nous avons des sociétés d’État qui nous accompagne dans cette mission », a mentionné, Mamadou Touré.
La réalisation des objectifs présentés plus haut exige également l’implication des administrations publiques et parapubliques, qui sont, non seulement, des pourvoyeuses d’opportunités d’insertion professionnelle des jeunes, mais aussi et surtout des acteurs clés du portage institutionnel du PNSAR.
Il a annoncé que dans cette dynamique, son ministère avec l’appui du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, va ouvrir des Guichets Emploi dans les Universités d’Abidjan, de Bouaké, de Daloa, et à l’INPHB.
« Dans les semaines à venir, les Guichets des Universités de Korhogo, de Man et de San Pedro seront également ouverts. Également, en lien avec le Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage, des Guichets Emploi sont en cours d’installation dans les établissements de formation professionnelle. Ceux de onze (11) établissements publics sont déjà fonctionnels », a déclaré, M. Touré.
Il a enfin exprimé ses sincères remerciements à ses collègues de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage.
« Mes remerciements vont également à l’endroit des Responsables des Grandes Écoles privées, pour leur mobilisation dans le cadre de l’organisation de la présente cérémonie ainsi que pour la plateforme de collaboration que nous sommes en train de mettre en place afin de capitaliser leur apport et appuyer leurs initiatives en matière de mise en stages de leurs étudiants », a conclu, le ministre.
Souleymane Tanan