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Interdiction des armes biologiques : la Côte d’Ivoire ratifie la convention 50 ans après

Le ministre ivoirien de la défense exprime sa satisfaction après la ratification de la convention par le sénat (Photo: CELCOM-DEF)
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Abidjan le 15 septembre 2022 – Adopté à l’unanimité par l’Assemblée Nationale, il y a quelque mois, la Convention du 10 avril 1972 portant interdiction des armes bactériologiques (biologiques) et sur les armes de destruction massive a été approuvé par le sénat ivoirien.

Présentée par le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara ce jeudi 15 septembre 2022, la Commission Sécurité et Défense du Sénat n’a pas fait de difficulté pour l’adopter à son tour. Ainsi, 50 ans après l’adoption de cette convention, la Cote d’Ivoire interdit officiellement l’usage des armes chimiques et de destruction massive sur son sol.

La Côte d’Ivoire a adhéré à ladite Convention en 2016 bien qu’elle ne dispose, ni ne produise ce type d’armes. Le faisant, les autorités ivoiriennes entendent « renforcer les engagements du gouvernement en matière de désarmement, de non-prolifération des armes de destruction massive et de lutte contre le terrorisme. Et par-delà bénéficier dans le cadre de la coopération internationale, d’informations, d’appui technologique dans le domaine de l’utilisation des agents biologiques et toxines à des fins pacifiques », a expliqué le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense dans son exposé des motifs.

En tant qu’Etat-partie à cette Convention, la Côte d’Ivoire, précise-t-il, il appartient à Abidjan de prendre toutes les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour sa mise en œuvre au plan national. « Ce texte criminalise la mise au point, la fabrication, l’acquisition, la conservation, le stockage, la détention, le transfert, le commerce, le courtage, la cession et l’emploi, ainsi que l’utilisation illicite d’agents biologiques et toxines et toute autre activité connexe interdite », précise le ministre ivoirien de la défense qui ajoute que « le texte doit établir un système de contrôle de l’utilisation à des fins pacifiques qui favorise la sécurité et la sureté biologiques mais aussi qui prévient la prolifération des armes à toxines ».

La Cote d’Ivoire entrevoit la création d’une Autorité Nationale chargée de la mise en œuvre de ladite Convention au plan national.

Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense s’est à nouveau dit satisfait, à l’issue des échanges, du grand intérêt que représente l’application de cette Convention par la Côte d’Ivoire au regard de la hauteur de vue des différents groupes politiques représentés au Sénat.

JEN : (info CELCOM-DEF)

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