« On est arrivé à la limite de l’épuisement. Je peux même dire, de destruction de cette ressource (la terre, Ndlr) », a déclaré jeudi 12 Mai 2022 à Abidjan Mme Maria Helena Semedo qui exprimait les inquiétudes de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dont elle assure la direction adjointe.
« Nous somme venues avec une grande délégation à cette COP15 pour travailler sur une problématique de la désertification », souligne-t-elle avec insistance sur la présence de la FAO au rendez d’Abidjan. « On a les solutions techniques aujourd’hui », affirme avec force la directrice adjointe de la FAO pour qui l’on ‘‘n’utilise pas de manière durable’’ les terres. « On coupe les forets pour l’agriculture, les routes, les habitations et la terre arrive à un niveau de dégradation où, si l’on ne prend pas des instruments pour renverser la tendance, on risque de ne pas pouvoir nourrir la planète », souligne-t-elle.
Selon Maria Helena Semedo, 95% des besoins alimentaires provient de la terre, 5% des Océans. La terre pour les produire, souffre par contre de la désertification. ‘‘La FAO’’, insiste Mme Semedo, ‘‘est à la COP 15 pour recommander les solutions de son organisation qui sont entre autre des techniques culturales à savoir : l’agroforesterie, la reconstitution du sol, la rétention de l’eau, l’absorption des carbones de l’atmosphère’’.
Un difficile défi à relever puisque devant l’usage excessif des pesticides qui, non seulement constitue un danger pour la consommation humaine, constitue aussi un accélérateur à la dégradation des sols.
« La FAO, dans sa stratégie, dit qu’on peut toujours produire beaucoup en utilisant moins de pesticides, même moins d’engrais pour garder la santé du sol », rassure Gouantoueu Robert Guéi, coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et représentant de la FAO au Sénégal.
Pour le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, l’usage excessif des produits chimiques détruit la biodiversité dont le rôle est crucial dans l’ameublement des sols pour nourrir les plantes.
« La FAO tient compte de la dégradation des sols qui fonctionnent avec l’écosystème. Elle est en train de nettoyer l’environnement en Afrique de l’Ouest mais aussi dans les autres parties du continent pour qu’on ait un environnement propre. C’est tout cela qui fait qu’on parle maintenant de l’agroécologie, l’agriculture biologique qui sont des techniques que la FAO prône pour résoudre le problème que dégradation des sols à partir des produits chimiques », a-t-il conclusion en laissant le soin aux décideurs d’engager les vraies actions pour y arriver.
JEN